28 février 2020 | Portage général

Le portage salarial, un statut inespéré pour les indépendants

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Le portage salarial s’impose progressivement, mais sûrement comme une solution de choix qui apporte liberté et sécurité aux professionnels. Parfaits pour la nouvelle génération de travailleurs qui prône de plus en plus l’autonomie. Tour d’horizon sur ce statut hybride qui est à la fois pour les indépendants et pour les salariés.

UN STATUT LARGEMENT MÉCONNU, MAIS QUI A EXISTÉ DE TOUT TEMPS

C’est dans les années 80 que ce statut révolutionnaire a vu le jour. Il a progressivement été reconnu légalement, mais ce n’est qu’à partir de 2008 qu’il a réellement commencé à séduire les Français. Aujourd’hui, ce statut est très bien encadré et séduit les freelances, mais aussi les cadres. Pourquoi ? La raison est simple, jusqu’ici c’est le seul statut qui permet de travailler en étant salarié, mais aussi indépendant. Ainsi, entre le salariat et l’indépendance, il y a le portage salarial.
Ce statut a toujours existé, mais par faute de reconnaissance légale, il n’a jamais eu une réelle légitimité. En effet, le plus dur est de concevoir un statut qui puisse permettre à un salarié de continuer à bénéficier de tous ses avantages sociaux tout en ayant une totale autonomie. Aujourd’hui avec les nouvelles formes de travail qui se développent il est plus facile de concevoir un tel mode de travail.

UNE RELATION TRIPARTITE

Si vous vous demandez comment on peut être salarié et indépendant, sachez que c’est grâce à la relation tripartite que le portage salarial implique. En effet, le professionnel entretient une relation avec une société de portage d’une part et une entreprise cliente d’autre part. Un contrat commercial est conclu entre la société de portage et le client d’une part et inclut les prestations faites par le salarié porté. Ce dernier a pour rôle de communiquer les modalités de sa prestation (durée, prix, lieu, descriptif, etc.).
Ensuite, un contrat de travail est conclu entre la société de portage et le salarié porté d’autre part. Il peut s’agir d’un CDD ou d’un CDI. Généralement, il s’agit de forfaits jours (environ 229) pour le CDI. Il implique plusieurs prestations pour plusieurs entreprises. Le CDD par contre est valable le temps de la prestation pour un client. Il ne doit pas être supérieur à 18 mois non renouvelables. Par contre, les parties ont à possibilité de reporter le terme du contrat pour une durée de 3 mois au maximum. Il ne faut pas confondre le portage salarial à l’intérim ou au prêt de main-d’œuvre.

LES CONDITIONS D’ÉLIGIBILITÉS

Tout d’abord, on l’aura compris, le portage salarial n’est pas un travail temporaire, c’est une véritable opportunité de proposer à des entreprises de réelles prestations de services, dans des secteurs de plus en plus variés. En dehors du fait de vouloir intervenir dans ce domaine d’activité, le professionnel doit posséder un minimum d’expérience dans son domaine d’activité. Puisque la convention collective qui encadre ce statut oblige les portés à garantir un chiffre d’affaires minimum, ils doivent être aptes à générer ce montant. Le salarié doit également accepter les conditions de rémunération qui sont fonction de son statut (salarié porté junior, sénior ou sous forfait annuel en jours). Plus le salarié est expérimenté, plus la valeur mensuelle qu’il facture est élevée.

L’INDÉPENDANCE, LA SÉCURITÉ EN PLUS

Grâce au portage salarial, l’indépendance peut aller de pair avec la sécurité. Avec ce statut hybride, le salarié porté doit chercher des missions, mais il n’a pas de pression et peut se consacrer à la réalisation de sa mission sans se soucier du lendemain.

Article rédigé par l’équipe Freecadre
Crédit photo : Licence accordée